Gage stupide
par Crispo le, 21/08/2009La mésaventure (apparemment récente) de Stephanus m’en rappelle une qui m’est arrivée presque dans les mêmes conditions, il y a quelques années. Dans mon cas, ce n’est pas un pari que j’avais fait, mais une partie de strip-poker à la suite de laquelle je m’étais retrouvé intégralement à poil. Le perdant devait tirer au sort parmi une dizaine de papiers préparés à l’avance le gage qu’il allait devoir subir. Je suis tombé sur ces mots « abandon à poil dans un lieu public »…
Je n’en menais pas large, assis tout nu dans un coin du salon pendant que les autres joueurs se concertaient dans la pièce voisine. Quand ils sont revenus, ils m’ont demandé de les accompagner et m’ont conduit en voiture jusqu’à une aire d’autoroute, à une dizaine de kilomètres de la ville. Là, ils m’ont fait descendre en me disant que j’avais jusqu’à midi pour les rejoindre à la maison. Il était peut-être deux heures du matin et la température était quasi caniculaire, mais je n’en menais pas large…
Que faire quand on se retrouve ainsi abandonné à poil dans un lieu public ? L’idée m’est venue spontanément de faire du stop, mais qui accepterait de me prendre dans cette tenue et qui sait quelle mauvaise rencontre je risquais de faire ?
J’ai donc commencé à fouiller autour de moi, à la recherche de quoi que ce soit qui me permettrait de dissimuler plus ou moins ma nudité. J’ai alors aperçu un groupe de jeunes gens et de jeunes filles qui s’étaient installés à l’écart du parking pour faire une pause et se désaltérer. Certains d’entre eux s’étaient même plus ou moins dévêtus pour se livrer à des activités que je vous laisse imaginer…
Je me suis approché à pas de loup jusqu’à un tas de fringues qu’ils avaient négligemment posées par terre. Je me suis emparé d’un bermuda et d’un t-shirt qui étaient à ma portée et je me suis barré sans demander mon reste…
Comme dirait Stephanus, je ne devais pas avoir l’air très politiquement correct, pieds nus avec un t-shirt et un bermuda plutôt « destroy » - surtout que le bermuda était un peu trop grand pour moi : j’étais obligé de le retenir en permanence pour qu’il ne glisse pas et j’en venais même à regretter que le t-shirt soit tout juste à ma taille car, s’il avait été plus long, il m’aurait permis de dissimuler plus facilement les parties les plus intimes de mon anatomie...
Mais cet accoutrement bizarre était suffisant pour que je me lance à la recherche d’un automobiliste compatissant qui accepterait de me raccompagner en ville…
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