Nu au téléphone (suite)

Ayant réussi à regagner mon appartement sans être vu, j’ai repris mon interlocuteur au téléphone: «Allo, c’est moi, je l’ai fait…»

Lui : «Alors, tu avais du courrier?»

Moi : «Tu sais, à cette heure, le facteur est passé depuis longtemps…»

Lui : «Et tu n’as rencontré personne?»

Moi : «Non, heureusement…»
Lui : «Dommage! Tu veux prendre ta revanche maintenant? On a chacun deux minutes pour se rhabiller, OK?»

J’ai répondu «OK» mais j’ai cru habile de ne pas me rhabiller, espérant ainsi lui rendre la monnaie de sa pièce…

Au bout de deux minutes, j’ai repris le téléphone: «OK, je suis prêt! Qui commence?»

Lui : «Vas-y! Commence puisque c’est ta revanche…»

Moi : «Est-ce que tu as une chemise?»

Lui : «Perdu… Et toi, est-ce que tu en as une?»

Moi : «Perdu… Est-ce que tu as un tee-shirt?»

Lui : «Non plus! Et toi, est-ce que tu en as un?»

Moi : «Non plus! Est-ce que tu ne serais pas encore à poil, par hasard?»

Lui : «Pas si bête! Mais toi, tu es peut-être à poil, au fait?»

Moi : «Ben oui…»

Lui : «Alors, j’ai encore gagné! Laisse-moi réfléchir…»

Moi : «Ne sois pas trop dur quand même…»

Lui : «T’inquiète… Voilà ce que tu vas faire: tu vas sortir à nouveau de ton appartement et descendre dans le hall. Mais cette fois, tu vas sortir et faire le tour de l’immeuble à poil…»

C’est ainsi que j’ai dû sortir à nouveau de mon appartement, descendre jusqu’au rez-de-chaussée, sortir dehors et faire le tour de l’immeuble, nu des pieds à la tête. Il était plus de minuit mais, comme il faisait très chaud, je craignais à tout moment d’être surpris par des voisins ou des passants qui auraient voulu profiter de la température estivale. De retour dans le hall, je me suis dépêché de prendre l’escalier et de regagner mon appartement. Excité comme un jeune chiot et la queue raide comme un piquet, j’ai bondi sur le téléphone et je me suis aperçu alors que mon correspondant avait raccroché…

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