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Marc... (suite)
par Frédéric LaSalle le, 27/11/2017

XVI

En arrivant au troisième étage du bâtiment 5, je me trouvai devant deux membres du Club Foot qui discutaient devant les toilettes. Ils s'interrompirent en me voyant, et me regardèrent bizarrement. J'avais cru les entendre prononcer le nom de Laurent. Sans un mot, je rentrai dans ma chambre. « Je deviens paranoïaque », pensai-je. « Comme si ces types pouvaient savoir ce qui se passe ! »

Quelques minutes plus tard, on frappa bruyamment à ma porte. Je priai pour que ce ne soit pas Laurent. Dans l'embrasure de la porte se tenaient les deux types que j'avais vu auparavant, et Romain, le vice-président du Club Foot, meilleur ami de Laurent. Ce fut lui qui prit la parole.

- Désolé de te déranger, commença-t-il. Je reviens de l'hôpital. Laurent a eu un accident de voiture.

Je blêmis tandis qu'il m'expliquait les circonstances de l'incident.

- Rien de très grave, mais il est assez choqué. Il m'a demandé que tu viennes le voir, si tu voulais.

Il s'arrêta pour déglutir, puis reprit d'une voix moins assurée.

- Il avait l'air d'y tenir vraiment.

Je fis signe que j'y allais immédiatement, enfilai mon manteau en un instant et descendit les escaliers quatre à quatre, sans réfléchir. Laurent était blessé. Il voulait me voir ?

Je conduisis brutalement jusqu'au CHU de Grenoble, sans trop me préoccuper des feux. Je n'avais même pas emmené quelque chose à lui offrir.

Je m'arrêtai dans le hall, désert en cette heure tardive, et repérai un petit kiosque encore ouvert, qui vendait des boîtes de chocolat. Je pris des chocolats blancs -je savais qu'il en raffolait- et me dirigeait vers les ascenceurs.

Le quatrième étage était, lui aussi, complètement vide. Troublé par l'intimité des lumières tamisées, qui éclairaient faiblement le long couloir blanc, je me dirigeai lentement vers le bureau des infirmières. L'odeur médicale si caractéristique des hôpitaux commençait à m'envahir. Je frappai doucement à la vitre. Une infirmière leva les yeux.

- Je viens voir M. Carrère, je sais qu'il est tard, mais...

- Vous êtes ? m'interrompit-elle.

- Frédéric LaSalle.

- Ah oui, allez-y. Je crois qu'il vous attend.

Je regardai l'infirmière sans comprendre.

- Chambre 411, précisa-t-elle avec un sourire. N'abusez pas de son temps, il est très fatigué.

Je promis que je ne resterais pas longtemps, et marchai vers la chambre de Laurent. Arrivé devant, je restai immobile quelques instants, ne sachant pas trop quelle attitude adopter, maintenant que j'étais pratiquement face à lui. Je me décidai à frapper doucement. N'entendant aucune réponse, je poussai doucement la lourde porte. Laurent était allongé sur son lit, les yeux fermés, légèrement tourné vers moi. Le drap à demi rabattu laissait voir une partie de son torse. Il était magnifique. Son visage semblait reposé, je pouvais presque y déceler un mince sourire.

Puis je me souvins que j'étais venu voir un accidenté de la route, simplement contusionné mais passablement choqué. Je repris mes esprits et toussai discrètement. Alors Laurent ouvrit les yeux. Un faible sourire éclaira son visage. Il tendit la main. Je m'approchai précautionneusement, et m'assit à côté du lit. Il prit ma main dans la sienne et la serra longuement.

- Merci d'être venu, murmura-t-il.

- Ça va ? parvins-je à articuler malgré mon émotion.

Il fit 'oui' de la tête. Un silence gênant s'instaura. Je ne savais quoi dire. Il paraissait peu sûr de lui, hésitant. Soudain il me fit signe de monter m'asseoir sur le lit, à côté de lui. Je saisis l'occasion pour lui tendre la boîte de chocolat. Il eut l'air touché.

- J'ai pensé que ça te ferait plaisir que je t'amène un petit quelque chose, fis-je en essayant de garder un air détaché.

Il me regarda droit dans les yeux.

- Tu pouvais venir sans rien, Fred. Tant que tu es là, rien d'autre n'est important pour moi.

Je sentis que le moment était arrivé.

- Je t'aime Fred.

Sous le poids de l'aveu, il baissa les yeux. Je dégageai doucement ma main de la sienne, et la posai sur sa poitrine. Je le sentis tressaillir.

- Moi aussi Laurent.

Ma main caressait délicatement son torse.

- Tu me pardonnes pour la soirée des vacances. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je n'étais pas encore sûr de moi, j'avais peur de la réaction des autres, du Club Foot. Je me suis dit que peut-être...

Je l'arrêtai en posant un doigt sur ses lèvres.

- J'ai vu Marc tout à l'heure, dis-je finalement. J'ai été très touché par ce qu'il m'a dit. J'ai compris que tu étais sérieux.

Je levai les yeux vers lui. Des larmes brillaient dans ses yeux.

- Je n'avais jamais rien éprouvé pour un mec, avant toi, reprit-il. C'est drôle, pour moi. Je ne sais pas si j'ai raison.

Ma main remonta sur son visage. Une larme roula sur sa joue.

- Mais je sais que je t'aime, Fred. Je ne peux pas me tromper. Le reste n'a pas d'importance.

Il essaya de se dresser sur son séant pour me prendre dans ses bras, mais il n'en trouva pas la force. Je me penchai doucement sur lui, et l'embrassai. Ses lèvres s'ouvrirent, ma langue rencontra la sienne. Je sentis ses bras m'entourer, mon corps qui se collait au sien. Quand j'ouvris les yeux, je sentis son regard pénétrer tout au fond du mien. Je m'allongeai à côté de lui, dans ce lit aux draps rêches et passai mon bras autour de ses épaules.

*

Ma clef s'enfonça difficilement dans la serrure de la portière. Je m'assis sur mon siège et poussai un profond soupir. Je venais de quitter Laurent et déjà son regard me manquait. pourtant, au fond de moi, une petite voix me disait que je venais de vivre un des plus merveilleux moments de ma vie. Je souris à cette pensée et mit le contact. Le moteur démarra dans un vrombissement sourd. Je regardai derrière moi l'immense bâtiment de l'hôpital s'effacer dans la nuit. Je savais qu'en ce moment, là-bas, derrière une fenêtre, quelqu'un ne pensait qu'à moi. Cela me suffisait. J'étais heureux.

 

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