Stephanus
par Après le sport... le, 12/03/2007L’année de mes 25 ans, alors que j’étais fonctionnaire stagiaire à Paris, j’allais chaque vendredi soir faire un peu de sport avec une dizaine de collègues au gymnase de la Porte de Vanves, qui nous était exclusivement réservé ce jour-là. Après le sport, nous avions l’habitude d’aller manger au restaurant chinois qui se trouvait à cinq cents mètres de là.
Un jour, alors que je m’apprêtais à prendre ma douche, j’entendis soudain, venant des vestiaires, un grand brouhaha suivi d’une sorte de cavalcade et d’un bruit de porte. Intrigué, je me dirigeai vers les vestaires et je constatai qu’ils étaient vides. A la place où j’avais déposé mes vêtements, il n’y avait plus qu’un petit mot griffonné à la hâte qui disait : « Si tu veux récupérer tes affaires, rejoins-nous avant une demi-heure au restaurant chinois »… Mes collègues s’étaient barrés avec mes fringues, ne me laissant même pas une serviette pour cacher ma nudité !
Je n’avais pas le choix : je quittai le gymnase en claquant la porte derrière moi et je dus me rendre à travers les rues, nu des pieds à la tête, jusqu’au restaurant chinois, en essayant de me dissimuler derrière les voitures en stationnement pour ne pas être vu par les passants…
Lorsque j’arrivai enfin au restaurant, le patron, qui avait été mis dans la confidence, me dit avec un léger sourire : « Ils sont dans la salle du fond »… Et je dus passer, nu comme un ver, devant les autres clients, tentant de dissimuler mon sexe avec les mains, avant de rejoindre mes collègues : ceux-ci m’accueillirent avec des remarques ironiques du genre « Alors, pas de mauvaises rencontres ? » ou « Je parie que ça t’a fait bander », mais ils m’obligèrent encore à prendre le repas dans le plus simple appareil, et ne me restituèrent mes affaires qu’au moment de l’addition, qui fut entièrement à ma charge…